- Exercices corrigés oscillateur harmonique
- Exercices corrigés moment cinétique
- Exercices corrigés perturbation stationnaire
On considère une molécule diatomique. L’énergie potentielle
des deux atomes de masse m1 et m2 est donnée par la
relation :
V(r) = -2D(a/r - a2/2r2)
où r est la distance internucléaire; a et D sont des constantes positives. On s'intéresse à la recherche des états liés du système d'énergie Ekℓ.
1) Tracer l’allure de V(r).
2) Écrire l’équation de Schrödinger indépendante du temps
caractérisant le mouvement relatif du système.
3) On suppose connues les fonctions et valeurs propres de L2 et Lz (carré et composante suivant Oz du moment
cinétique orbital).
En déduire l’équation déterminant la partie radiale Rkℓ(r) de la fonction d’onde.
En déduire l’équation déterminant la partie radiale Rkℓ(r) de la fonction d’onde.
4) On pose: ρ = r/a; A2 = 2μDa2/ℏ2; λkℓ = (-2μa2Ekℓ/ℏ2)1/2
5) Montrer que pour : ρ ---> ∞ , la solution Rkℓ(ρ) est de la forme : e-λkℓρ.
6) Dans la suite et pour ρ quelconque, on pose :
avec μ la masse réduite.
En déduire l’équation à laquelle satisfait Rkℓ(ρ). 5) Montrer que pour : ρ ---> ∞ , la solution Rkℓ(ρ) est de la forme : e-λkℓρ.
Justifier votre réponse.
6) Dans la suite et pour ρ quelconque, on pose :
Rkℓ(ρ) = ykℓ(ρ).e-λkℓρ
Établir l’équation à laquelle satisfait ykℓ(ρ). 7) On cherche des solutions de l’équation précédente sous la
forme :
a- Déterminer la relation de récurrence entre les coefficients Cq et Cq-1.
b- En analysant le terme de plus bas degré de la série (1), déterminer la valeur de s.
c- Vérifier que si l’on prend tous les termes de la série (1):
d- En exigeant de la série (1) d’avoir un nombre fini de termes (Cq = 0 si q ≥ k), déterminer les valeurs possibles de l’énergie Ekℓ. Quelles sont les valeurs possibles de l’entier k ?
ykℓ(ρ) = ρs∑qCqρq (1)
avec s strictement positif et C0 différent de
zéro.a- Déterminer la relation de récurrence entre les coefficients Cq et Cq-1.
b- En analysant le terme de plus bas degré de la série (1), déterminer la valeur de s.
c- Vérifier que si l’on prend tous les termes de la série (1):
ykℓ(ρ) = e2λkℓρ
est solution du problème. Montrer alors que la solution n'est pas physiquement acceptable. d- En exigeant de la série (1) d’avoir un nombre fini de termes (Cq = 0 si q ≥ k), déterminer les valeurs possibles de l’énergie Ekℓ. Quelles sont les valeurs possibles de l’entier k ?
8) On pose : n =
k – 1. Donner l’expression de Enℓ. Quelles sont les valeurs
possibles de n ?
On donne l'expression du Laplacien en coordonnées sphériques:
Corrigé
1) V'(r) = 0 pour r = a et r ---> ∞ (Figure)
2) -(ℏ2/2μ)ΔΨ(r) + V(r)Ψ(r) = EΨ(r)
On donne l'expression du Laplacien en coordonnées sphériques:
Δ = ∂2/∂r2 + (2/r)∂/∂r - L2/ℏ2r2
Corrigé
1) V'(r) = 0 pour r = a et r ---> ∞ (Figure)
2) -(ℏ2/2μ)ΔΨ(r) + V(r)Ψ(r) = EΨ(r)
3) Avec L2 Y = ℓ(ℓ + 1)ℏ2Y
4)
[d2/dρ2 + (2/ρ)d/dρ - λ2 + 2A2/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1))/ρ2 ]R(ρ) = 0
5) Lorsque ρ ---> ∞ , on obtient:
d2R(ρ)/dρ2 - λ2R(ρ) = 0Équation différentielle dont les solutions sont de la forme:e-λkℓρ et e+λkℓρ
La solution e+λkℓρ n'est pas acceptable, elle n'est pas de carré sommable.
[-(ℏ2/2μ)(∂2/∂r2 + (2/r)∂/∂r) + (ℓ(ℓ + 1)ℏ2/2μr2 -2D(a/r - a2/2r2)]R(r) = ER(r)
4)
[d2/dρ2 + (2/ρ)d/dρ - λ2 + 2A2/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1))/ρ2 ]R(ρ) = 0
5) Lorsque ρ ---> ∞ , on obtient:
d2R(ρ)/dρ2 - λ2R(ρ) = 0Équation différentielle dont les solutions sont de la forme:e-λkℓρ et e+λkℓρ
La solution e+λkℓρ n'est pas acceptable, elle n'est pas de carré sommable.
6)
d2y/dρ2 + (2/ρ - 2λ)dy/dρ + [(2A2 -2 λ)/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1))/ρ2 ]y = 0
d2y/dρ2 + (2/ρ - 2λ)dy/dρ + [(2A2 -2 λ)/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1))/ρ2 ]y = 0
7)
a- Les dérivées premières et deuxième de y donne l'équation suivante:∑q{[Cq(q + s)(q+ s -1)ρq+s-2 + Cq(2/ρ - 2λ)(q + s)]ρq+s-1 + Cq[(2A2 - 2λ)/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1)/ρ2]ρq+s }= 0
ou
∑q{Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))]ρq+s-2 + Cq[-2λ(q + s) + (2A2 - 2λ)]ρq+s-1}= 0 (2)
ou en remplaçant q par q-1 dans le second terme en Cq:
∑q{Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] + Cq-1[-2λ(q + s-1) + (2A2 - 2λ)]}ρq+s-2= 0
L'équation est vérifiée si tous les coefficients sont nuls.
D'où la relation de récurrence:
Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = Cq-1[-2λ(q + s-1) + (2A2 - 2λ)]
b- Le terme de plus bas degré dans l'équation (2) est celui en ρq+s-2
Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = 0
pour q = 0 ,C0≠0
C0[s(s -1) + 2s - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = 0
D'où:
Puisque s > 0, la seule solution est :
a- Les dérivées premières et deuxième de y donne l'équation suivante:∑q{[Cq(q + s)(q+ s -1)ρq+s-2 + Cq(2/ρ - 2λ)(q + s)]ρq+s-1 + Cq[(2A2 - 2λ)/ρ - (A2 + ℓ(ℓ + 1)/ρ2]ρq+s }= 0
ou
∑q{Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))]ρq+s-2 + Cq[-2λ(q + s) + (2A2 - 2λ)]ρq+s-1}= 0 (2)
ou en remplaçant q par q-1 dans le second terme en Cq:
∑q{Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] + Cq-1[-2λ(q + s-1) + (2A2 - 2λ)]}ρq+s-2= 0
L'équation est vérifiée si tous les coefficients sont nuls.
D'où la relation de récurrence:
Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = Cq-1[-2λ(q + s-1) + (2A2 - 2λ)]
b- Le terme de plus bas degré dans l'équation (2) est celui en ρq+s-2
Cq[(q + s)(q+ s -1) + 2(q + s) - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = 0
pour q = 0 ,C0≠0
C0[s(s -1) + 2s - (A2 + ℓ(ℓ + 1))] = 0
D'où:
s = -1/2 ± 1/2(A2 + (ℓ + 1/2)2)1/2
Puisque s > 0, la seule solution est :
s = -1/2 + 1/2(A2 + (ℓ + 1/2)2)1/2
c- Si l'on prend tous les termes, en particulier pour q grand, la relation de récurrence devient:Cq # (2λ/q)Cq-1
Or le développement de ykℓ(ρ) = e2λkℓρ donne:
ykℓ(ρ) = ∑q(2λ)qρq/q! = ρs∑qCqρq
On en déduit:
Cq = (2λ/q)Cq-1
La relation de récurrence implique:
-2λ(k + s-1) + (2A2 - 2λ) = 0
d'où : λkℓ = A2A2 /(k + s) = (-2μa2Ekℓ/ℏ2)1/2
On en déduit:
8) On prend: n = k -1 et A >> n (A2 + (ℓ + 1/2)2)1/2 = A(1 + (ℓ + 1/2)/2A2)
Ekℓ = - DA2/A2{1 + (2/A).(n + 1/2) + (1/A2 ).(ℓ + 1/2)2 + ...)
- terme (-D): énergie minimale de la molécule
- terme en (n + 1/2): énergie de vibration (oscillateur harmonique
- le dernier terme : énergie de rotation de la molécule
Or le développement de ykℓ(ρ) = e2λkℓρ donne:
ykℓ(ρ) = ∑q(2λ)qρq/q! = ρs∑qCqρq
On en déduit:
Cq = (2λ/q)Cq-1
Relation identique à celle obtenue à partir de la relation de récurrence. On conclue donc que : ykℓ(ρ) = e2λkℓρ est solution de l'équation en ykℓ(ρ).
On a donc:
Rkℓ(ρ) = ykℓ(ρ).e-λkℓρ = eλkℓρ
Cette solution n'est pas acceptable physiquement puisqu'elle diverge.
d- Pour q = k, Ck = 0
On a donc:
Rkℓ(ρ) = ykℓ(ρ).e-λkℓρ = eλkℓρ
Cette solution n'est pas acceptable physiquement puisqu'elle diverge.
d- Pour q = k, Ck = 0
-2λ(k + s-1) + (2A2 - 2λ) = 0
d'où : λkℓ = A2A2 /(k + s) = (-2μa2Ekℓ/ℏ2)1/2
On en déduit:
Ekℓ = - DA2/(k - 1/2 + (A2 + (ℓ + 1/2)2)1/2)2
PuisqueCk/Ck-1= 0 pour q = k ; k > 0; k = 1, 2, ...8) On prend: n = k -1 et A >> n (A2 + (ℓ + 1/2)2)1/2 = A(1 + (ℓ + 1/2)/2A2)
Ekℓ = - DA2/A2{1 + (2/A).(n + 1/2) + (1/A2 ).(ℓ + 1/2)2 + ...)
Ekℓ = - D + (2D/A).(n + 1/2) + (D/A2 ).(ℓ + 1/2)2
Interprétation:- terme (-D): énergie minimale de la molécule
- terme en (n + 1/2): énergie de vibration (oscillateur harmonique
- le dernier terme : énergie de rotation de la molécule
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